Abigaëlle

Prénom :
Abigaëlle
Âge :
30 ans
Sexe :
F
Nationalité :
Américaine
Orientation sexuelle :
Bisexuelle


Caractéristiques physiques


Abigaëlle est une femme douce, son visage est doux, son regard est doux, sa peau est douce. La nature s’était montrée très généreuse avec elle. Une épaisse crinière de cheveux noirs emmêles qui descendent jusqu’à la moitié de ses omoplates et retombent de part et d’autre d’un visage dont le teint est très légèrement pâle sans que cela soit particulièrement remarquable. Le teint de son visage est renforcé par la petite tache de naissance à côté de sa narine droite et part le pourpre de ses lèvres et part le très noir qu’elle trace sous chacun de ses yeux verts. Elle revêt jamais d’artifices inutiles, comme des bijoux, elle a juste la bague de fiançailles de son père sur l’annulaire gauche. Elle porte des robes de couleur foncée, dans l’intention de faire pâlir sa peau.
Le point faible d’Abi est donc sa force, ou plutôt son manque de force. Chétive, elle est très faible. Elle se bat donc ‘à distance’. Avec une arme à feu par exemple. Evidemment, si elle rencontre un vampire, une arme à feu de lui viendras pas en aide. Alors elle utilisera la paire de ciseaux en argent, trouvée dans la chambre de son père. Si elle ne peux pas compter sur sa force, elle pourra peut-être compter sur son agilité…


Personnalité


D’un naturel calme, Abi ne parle pas beaucoup, elle semble toujours perdue dans ses pensées. Mélancolique, elle se remémore souvent les doux passages de son enfance. Elle peu restée des heures à contempler un simple objets, perdue dans ses réflexions intérieures. Parfois, quand la réalité la rappelle, elle sursaute, et observe ses interlocuteurs, avec un sourire poli. Malgré les apparences, Abigaëlle aime le risque, elle aime aussi avoir des ébats sexuels violents, bien qu’elle fut rarement comblée sur ce point. C’est sa ‘face cachée’ en quelques sortes. Elle n’en a pas vraiment honte. Elle n’est pas croyante, cette histoire d’œuvre de Dieu est une vulgaire excuse, c’est principalement pour son père qu’elle continue à nommer sa quête ainsi. Du courage, Abi n’en manque pas, elle s’auto persuade de diverses choses pour combattre la peur. Certaine que l’humain peut se manipuler lui-même s’il en a envie. Il y a une chose dont Abi à horreur, qu’on insulte la mémoire des morts. C’est un des meilleurs moyens de la plonger dans la colère. Et une Abigaëlle en colère est tout bonnement destructrice.



Histoire




« Ce monde est pourri »
Le vent faisait voler les cheveux de la femme. Le terrain vague où se trouvait ses anciens souvenirs. Son père vivait ici avant. Il travaillait ici. Un courant d’air plus violent que les autres fit se soulever un peu le long maillot qu’elle portait pour seul vêtement. Elle s’avança pieds nus jusqu’à la petite maison, sans prêter attention aux herbes mortes et aux ronces qui la griffaient. Elle avançait. Comme hypnotisée. De vieux souvenirs enfuis revenaient lentement en mémoire.

C’était pendant son enfance. Elle portait une robe noire, des mitaines noires, entièrement vêtue de noir, comme tous les gens de l’église. Elle tenait la main d’un homme brisé, meurtri par la mort de son épouse, vidée de son sang. La petite fille regarda sa mère passer, allongée dans le cercueil, la peau d’une blancheur ectoplasmique, les longs cheveux blonds placés de façon parfaite, les yeux clos, une expression sereine sur son visage... Les yeux émeraudes emplis d’innocence se voilèrent. Elle savait que, plus jamais, elle ne reverrait sa mère. Elle se pleura pas. Pas ce jour-là, elle voulait rester forte, pour papa. Ce fut à cette époque là que son père perdit tout ce qui lui restait de raison.

La porte de bois, rongée par la pourriture s’ouvrit sans résistance. Elle rentra dans la maison. Tout était pourri. Elle se laissa tomber sur le canapé, pour retourner dans ses douces rêveries.

« Vous voulez que je trouve des preuves de l’existence des vampires ?
- Ma femme a été tuée par un vampire.
- Arrêtez…Les vampire n’existent pas.
- Très bien ( Son père se tourna vers la petite commode pour en sortir une liasse de billets) dix mille !
- Vous êtes complètement fou !
C’était le cinquième détective qui refusait de les aider. La gamine, assise à côté de son père lui adressa un sourire désolé. Son père était persuadé de l’existence des vampires, il voulait le prouver au monde. C’est sa fille qui – à présent à son plus grand regret – lui donna la pire idée.
« On a qu’à les chercher nous-même ! »

Et ils parcoururent le monde, ensemble, dans l’espoir de trouver des vampires. Mais ils ne parvirent jamais à en trouver. Le voyage dura cinq ans, lorsqu’ils revinrent, sans argent – d’ailleurs elle se demanda bien d’où pouvait provenir l’argent qu’ils n’avaient cessés de pomper durant le voyage – son père s’enferma des mois dans le sous-sol, sans en sortir. Elle avait quinze ans.

Se souvenir la fit sourire. Elle n’avait jamais rien compris au comportement de son père. Pendant presqu’un an, elle se débrouilla seule. Et son père, un beau jour, lui annonça qu’il avait créé des armes pour tuer les vampires et qu’il savait où trouver des cibles. Et il s’en alla, laissa de nouveau sa fille seule. Comment une adolescente séduisante mais pas qualifiée peut-elle gagner sa vie ? Elle bossait dans un bar branché et la plupart du temps ces clients était des hommes extrêmement riches et raffinés. Autant dire qu’elle s’ennuya profondément pendant plusieurs années. Mais comme toutes les femmes, elle finit par tomber amoureuse. Mais ça ne dura pas longtemps, car sa relation lui sembla vite insipide.

« Est-ce que tu veux m’épouser ? »
Elle ne prit même pas un air comblée, elle resta sobre, comme d’habitude, et d’un sourire presque gêné elle accepta.
Elle ne tomba jamais enceinte, elle n’essaya jamais vraiment d’en avoir d’ailleurs. Pour une raison simple, elle était une femme, et les femmes ont toujours de faux espoirs. Elle rêvait de voir son père revenir, lui dire qu’il avait trouvé des vampires, qu’il en avait tué et que c’était à son tour à présent. Son père était le seul homme qu’elle n’avait jamais aimé.

Elle sortit de ses pensées et écrasa le mégot sur le vieux canapé. Devant elle se trouvait la dernière photo qu’elle avait de son père, sur la vielle commode. Il y avait elle, et un vieil homme sénile, abandonné par la chance.

Son père était réapparut dans sa vie un beau jour. Il ne ressemblait plus à l’homme qu’il était neuf ans plutôt. Il avait pris un sérieux coup de vieux. Il revenait de loin. Et comme sa fille l’avait souhaité, il était persuadé d’avoir tué des vampires.
« C’est Dieu ! Dieu lui-même qui m’a confié cette mission ! J’ai accompli l’Acte de Dieu ! C’est à toi maintenant ! A toi d’accomplir l’acte de Dieu ! »
Ce furent ses dernières paroles. L’homme qui lui servait de mari posa sa main sur son épaule, disant qu’il délirait. Bien sûr qu’il délirait. Mais elle s’en foutait. Elle n’avait plus rien à faire dans cette vie. Servir de mère aux enfants d’un homme qu’elle n’aimait plus, vivre une vie dénuée de tout goût, de toute sensation. Ou bien, vivre au jour le jour, sans savoir ce que l’avenir lui réservera. Librement. Elle s’enfuit donc.

La suite…La suite lui prouva que son mari l’aimait. Un rire sans joie s’échappa de la gorge de la jeune femme.
Elle s’était réveillée dans un asile pour personnes déséquilibrées. Elle trouva le moyen se sortir, elle ne savait elle-même pas bien comment, et puis elle s’était retrouvée là. Devant son ancienne maison, vêtue uniquement d’un long maillot. Bien. Elle se leva du vieux canapé et monta dans la chambre de son père, trouver des habits, des armes, de l’argent et partir.
Pour accomplir l’œuvre de Dieu.

Mais le destin - ou Adel - décida qu'il valait mieux qu'elle accomplisse l'oeuvre de dieu dans un endroit fermé.

Elle sortait d'une boutique de vêtements, avec une nouvelle robe, un nouveau 'look' elle allait commencer son périple quand elle reçu un coup sur la tête et ....



Goûts personnels


Abigaëlle aime la sérénité, le calme et être plongée dans ses souvenirs auxquels elle tient plus que tout. Si elle devait avoir une phobie, ce serait celle de devenir amnésique. Mais paradoxalement, ses phantasmes sont étranges, avec un léger penchant sado-masochiste. Peu de personnes ont satisfait ce plaisir. Abi aime aussi, tout ce qui est simple et sobre. Il y a une chose qu’elle hait par dessus tout : la bêtise humaine. Elle ne se rappelle que trop le nombre de personne qui ont refusés d’aider son père déjà brisé.