Trouvaille

La maison était bien plus grande qu'elle ne le pensait. Abigaëlle errait sans franchement de but, déplaçant avec une grâce féminine son corps délicieux qu'elle entretenait avec soin. Certes, elle avait perdue de sa beauté d'adolescente mais elle était encore très largement désirable. L'âge est le pire ennemis des femmes. Abi cessa de s'auto complimenter pour faire des choses plus sérieuses. En effet, il était presque dix-neuf heures et elle commençait à avoir faim, fort heureusement, sa tête ne la lançait plus. Elle traversait le couloir sans trop réfléchir, elle ouvrait occasionnellement des portes, sans savoir vraiment ce qu’elle cherchait. Quelqu’un peut-être. Un vampire ? La femme s’arrêta net. Instinctivement, elle posa sa main sur le sac qui se trouvait sur son dos. Le silence qui résonnait dans le couloir lui faisait froid dans le dos. Une peur venue de sa propre imagination la fit se retourner. Il n’y avait rien. Elle songea qu’il valait mieux sortir le peu d’armes qu’elles possédait. Elle prit son sac dans ses mains mais ne sortit que les ciseaux d’argent avant de reposer la bretelle du sac sur son épaule. Les ciseaux dans les mains, elle avançait. Au bout de plusieurs minutes, elle se fit la remarque d’être complètement ridicule et rangea son arme…

Elle s’était arrêté, au beau milieu d’un couloir. A l’instant où elle avait rangé son sac, elle se rendit compte que le hasard, ou Dieu, l’avait déposée devant une porte. Elle l’ouvrit, une bibliothèque. Et quoi encore ? Les lèvres pulpeuses de la femme s’étirèrent avec dédain. Elle n’avait pas une tête de rat de bibliothèque, Dieu ou pas. Elle referma la porte. Ses pas raisonnaient dans le couloir. Le seul son qui brisait le silence du couloir était le ‘clac clac’ régulier de ses talons, ce bruit qui lui donnait l’horrible impression d’être suivie. Ainsi, elle lançait des regards inquiets derrière elle, a chaque fois, ses boucles brunes voletaient un peu. L’air glauque et froid du couloir lui faisait presque peur, son imagination empirait la situation.

Lorsqu’elle arriva devant la porte de la réserve, elle avait enlevé ses chaussures. Elle ne supportait plus ce bruit et cette impression d’être suivie. A présent, un silence morbide régnait et la sensation d’être suivit avait fait place à l’amère impression d’être observée. Abi appuya sur la poignée de la porte. Elle se trouvait devant une réserve. Une pièce de petite taille pleine de tous les objets imaginables. Les yeux verts de la femme balayèrent la pièce et sans plus d’hésitation elle rentra et referma la porte après un haussement d’épaule. Chaque choses en son temps. Déjà, Abigaëlle voulait se changer, elle sortit sa robe pliée dans son sac et la posa sur une étagère, à côté d’un paquet de chips fort alléchant, que la femme évita de regarda, les chips étaient très mauvais pour sa ligne. L’humaine déboutonna son gilet, laissant apparaître un soutien-gorge en dentelle blanc qui mettait une généreuse poitrine en valeur.

Abigaëlle se lança dans l’exploration de la pièce, avant de se changer. Certes, mettre une robe dans un moment pareil était absolument ridicule mais elle en mourrait d’envie. Elle parcourait les étagères des yeux, cherchant un sac plus grand mais pas encombrant. Elle opta sur un petit sac à dos, avec d’innombrables poches, ce qu’il lui fallait. Cette pièce était tout bonnement merveilleuse. Elle vida son sac pour remplir l’autre et mis l’ancien à la place du neuf. Le fait de voler ne la dérangeait en rien, puisqu’elle devait tuer, autant qu’elle ait tout ce qu’il fallait pour survivre.

[ Vien qui veut ^.^ ]

Il avait errer dans l'immense demeure durant au moins trois bonne heures. Si la possibilité de rencontrer d'autres humains ne lui avait pas effleurer l'esprit, il ne doutait pas de ses réflexes. Même si un autre homme venait à l'attaquer, il saurait riposter et puis, s'il rencontrait quelqu'un, il risquait de sois demander de faire une alliance, sois de se défouler. Bah si, on sait jamais, parfois les gens ne sont pas très acceuillant et envieux de se faire ami avec sois. Mais s'il pouvait tomber sur une femme, ce serait encore mieux. Il avait fort longtemps qu'il n'avait pas connue la douceur d'une poitrine féminine ou encore la chaleur de leurs cuisses. Le simple fait d'y penser, le laissa presque saliver. Mais y avait-il seulement des membres féminins parmis les occupants de cette demeure aux allure de maison hanté. Car c'était bien ce dont elle avait l'air, des tonnes de poussière semblait s'amuser à trainer sur les poutres et tout autre recoin ou aucun pied humain ne se rendait. Perfectionniste, obsessionnel, tout ça l'agaçait légèrement.

Il ne valait mieux ne pas y penser. Déambulant dans les corridors, il ouvrit une porte par ci, par là, mais sans rien trouver de bien intéressant. Son esprit malade commençait à réclamer à manger et puis, il devait trouver une horloge ou une montre. Ne pas connaitre la date ni l'heure, le rendait pratiquement fou. Bon, d'accord, dans son cas, c'était difficile de faire pire, étant déjà cinglé mais le temps avait une grande importance pour lui et chaque seconde devait être dégusté avec une exaltation toute particulière. Aussi la frustration avait-elle rendu l'homme morose, il détestait être ainsi et tout ça par la faute d'un autre malade, un malade qui n'avait probablement pas la moitié de son intelligence ou de son savoir faire pour mutiler un petit corps. Parce que dit comme ça on n'y pensait pas mais c'était plus compliqué de découper une fillette de dix ans qu'une femme de vingt années. Il le savait par expérience et c'est aussi probablement pour cette raison que ses victimes étaient toujours de plus en plus jeunes. Keiichi aimait les défis et Adel venait de lui en lancer un.

Il avait bien l'intention de le relevé et de gagner la partie sans trop d'effort. Il n'aimait pas perdre et en fait, il avait oublié ce que c'était, aussi était-il plutôt confiant sur ce point. De toute façon, il ne devait pas être le seul à vouloir la peau de ce connard, non? Mais voilà, alors qu'il remuait la rage encrer en lui encore et encore, se donnant de l'énergie, il ouvrit une nouvelle porte et surprise, ses voeux étaient finalement éxaucé. Non seulement la pièce était-elle remplis de nourriture et tout autre truc pouvant lui plaire, mais une jeune femme si trouvait. Ma foie, elle était plutôt jolie en plus. Un sourire charmeur aux lèvres, il s'amusa à lui offrir une petite courbette de politesse. Finalement, Adel avait beau être un enfoiré, il n'était pas totalement dénué de raison, les femmes étant aussi accepté dans son domaine poisseux.

'' Mademoiselle... veuillez excuser mon intrusion. Oh ne vous inquiètez pas!! Je ne vous veux aucun mal, je le jure. ''

Il avait bien fait de le spécifié, après tout la lettre spécifiait qu'entres eux, ils devaient s'exterminer. Si le jeu semblait tout demême plutôt amusant, tuer tout un tas d'humain et ce, sans aucune lueur de contraites, Keiichi avait refuser les règles. On ne le contraignait jamais et il avait décidé de changer tout ça. Il s'arrangerait aussi pour convaincre les autres, Adel allait en être étonné et s'il était bon joueur, il se rendrait jusqu'au bout avec ses règles à lui. Bref, Keiichi était confiant, sans parler de l'adorable créature en face de lui. Ses yeux la carressèrent avec une lenteur et une douceur presque mielleuse. Sans être aggressant, il savait être charmeur et plaisant.

'' Je suis soulagé de voir que je ne suis pas seul ici, je commençait à m'inquièter vous savez. Avez-vous rencontrer d'autres humains, adorable enfant? ''

Abigaëlle avait revêtu la robe avec une grâce qui lui était naturelle, malgré son âge. Elle lui allait comme un gant. C’était une robe noire en coton, douce et légère qui permettait une certaine liberté de mouvement. La femme passa sa main dans ses cheveux et sourit dans le vide, heureuse de se plaire. Il lui fallait…un miroir, pour pouvoir se contempler. Une pointe de narcissisme dont elle se défendait souvent d’un ‘C’est juste pour voir à quoi je ressemble ! ’ . Elle trouva un petit miroir, constatant qu’elle était moins décoiffée qu’elle ne le pensait, elle sourit à son reflet, retint un gloussement et posa le miroir délicatement avec de jeter un regard à la porte. Réalisant qu’elle retombait dans les âneries de l’adolescence, elle se rappela à l’ordre.

Elle venait d’apercevoir une tablette de chocolat blanc sur une étagère lorsque la porte s’ouvrit. Elle sursautât, elle n’avait même pas eut le temps de se préparer à l’éventualité d’une rencontre, et si c’était un vampire. La lettre…Et si la personne qui allait rentrer aller tenter de la tuer. Le mystérieux inconnu était un jeune homme à l’allure étrange. Il n’était pas beaucoup plus jeune qu’elle. Le regard de l’Américaine se fit plus méfiant. Son sac était trop loin. Elle était désarmée…Et cet homme semblait si…bizarre.

A la plus grande surprise il semblait plutôt poli, romantique presque. Non juste charmeur, elle n’avait plus l’âge de tomber amoureuse du premier type un peu poli qui se pointait, même si c’était extrêmement tentant, dans la mesure où elle venait d’abandonner son enfoiré de mari. Abi resta plusieurs secondes silencieuse, à détailler le jeune homme qui venait d’entrer, avec cet air méfiant que les femmes ont lorsqu’elles sont abordées par un inconnu. Et enfin, elle sépara ses deux magnifiques lèvres.

« Non. Vous êtes la première personne que je vois, très cher. »

Elle n’avait pas perdu ses habitudes de pute. Depuis qu’elle faisait ce… métier, elle appelait tous ces interlocuteurs « très cher ». Cette remarque l’aurait fait sourire, dans d’autres circonstances. A cet instant elle était sur la défensive. Peut-être n’avait-il pas reçu la lettre. Peut-être qu’il ne pouvait se résoudre à faire le mal à une femme. N’importe quoi, elle n’était tout de même pas naïve à ce point. Et puis elle verrait bien !

Enfin, un adorable sourire prit la place de l’expression méfiante et d’une voix bien plus joviale.

« Oh ! J’imagine que vous devez avoir faim ? Servez-vous, ne vous dérangez pas pour moi ! »

Abigaëlle s’était apprêtée à ajouter ‘De toute façon j’allais partir.’ Mais cette dernière phrase ne sortit pas. Tout simplement parce qu’une hypothèse étrange était née dans la petite tête de linotte de l’américaine. Et si ce beau jeune homme était un vampire, et elle venait de lui dire de se servir !

[Desolée du retard !!! ]